Wednesday, July 02, 2008

Iquitos, the amazonian Jungle....

english translation after the pics: click on them to see them bigger...
Je suis au deuxième étage du bus, vue panoramique sur la jungle Péruvienne qui défile...
Le chauffeur roule sur ces petites routes comme s'il était fatigué de la vie. A chaque virage, j'ai l'impression que le bus va se renverser...Et comme ça pendant 21h...

J'arrive à Pucallpa dans la soirée que je passe à me promener en ville...
Le lendemain je pars au port en mototaxi, rabateurs et vendeurs de hamacs me tombent dessus et m'orientent vers le "Baylon" un bateau cargo sensé partir à 15h...

Le port sur la rivière Ucayali, affluent de l'Amazone, est un lieu fascinant, beaucoup d'animations, on charge des bateaux, on en décharge d'autres, des stands nombreux vendent fruits, brochettes et boissons...
Une mini ville s'est construite faite de bicoque en bois et en tôles où on trouve un peu de tout, c'est assez sale et obscur et les gens n'ont pas tous l'air très hônnètes...un port quoi!...
Je vais y fair un tour, acheter mon hamac et des bouteilles d'eau, éléments indispensables pour ce voyage qui m'attend.
J'y prends aussi un bon repas après avoir installé mes affaires et mon hamac dans la grande salle presque vide de mon bateau, un cargo en métal qui semble avoir déja beaucoup navigué (ohé! ohé!!)

Quand je retourne sur le bateau, la salle s'est déja bien remplie mais on continue à charger toutes sortes de produits dans la calle et sur le pont: mototaxis, planches de bois, papier toilette, cochons...tout et n'importe quoi...

Le bateau ne partira pas à 15h, ni même dans la soirée, je passe donc ma première nuit dans mon hamac, en fait il ne partira pas non plus le lendemain matin ni à 2h ou 4h comme on nous l'annonce successivement...C'est seulement à la tombée de la nuit qu'il finira par quitter Pucallpa.
La salle principale est à présent surchargée, les gens sont littéralement les uns sur les autres, mon hamac étant perdu au milieu d'une forêt de hamacs...
Il y'a aussi des gens (et des poules) qui dorment par terre...
Environ 150 personnes dont 5 gringos: un Norvégien, une Australienne, deux Américains et moi.

Je ne passe donc pas inaperçu et sympathise avec beaucoup de passagers, surtout les enfants qui bien sur aiment qu'on les prenne en photo...

A 12h et 18h tout le monde se met en file indienne, sa gamelle à la main en attendant qu'un cuisinier la remplisse abondemment de soupe ou de riz avec des haricot et un maigre morceau de poulet, tout ça cuisine avec l'eau de la rivière bien sur...Délicieux!

Le soir une TV de chaque côté de la salle commune diffuse des films de kung fu ou d'horreur, éxpérience interressante que de regarder un film de zombie entouré d'enfants de 5 à 12 ans fascinés, tout en voguant sur l'Amazone...
Dans la journée, ils passent aussi des clips de Cumbia mais je préfère regarder la jungle défiler depuis le pont du bateau...Parfois des dauphins viennent nous saluer, les crocodiles eux restent discrets...

Et c'est comme ça pendant 5 jours, 5 jours pendant lesquels le bateau avance lentement sur l'Uyucali et enfin sur l'Amazone traversant la jungle Péruvienne en s'arrêtant dans des petits villages de quelques maisons de bois et de pailles où tous les habitants se rassemblent sur la berge pour nous vendre poissons et fruits ou simplement pour profiter du spectacle qui amène un peu d'animation dans des villages souvent sans électricité et toujours sans routes ni infrastructures...

Un matin, à 4h, le bateau arrive finalement à Iquitos...
Je tombe tout de suite sous le charme de cette ville, la plus grande au monde qui ne puisse être atteinte par aucune routes, seulement bateaux ou avions...

Peu de voitures donc, beaucoup de mototaxis par contre et des vieilles maisons coloniales pleines de couleurs, la plaza de arma et son levé de drapeau dominical, la Casa de Hierro, conçue par Eiffel et ramenée ici en kit lors de l'age d'or d'Iquitos quand le caoutchouc en plein boom amenait prospérité à la ville, et surtout les bidonvilles de Belen, le quartier le plus pauvre mais le plus interressant de la ville, son marché, ses maisons en bois sur pilotis les pieds dans l'Amazone, ses stands dans la rue où on peut déguster de délicieux poissons grillés ou des brochettes de poulet succulentes, et ses habitants souriants et photogéniques....

A Iquitos il y'a aussi un cinéma, j'y ai vu le dernier Indiana Jones dont l'action se passe justement à Cusco, Nasca et Iquitos...
Je suis allé à l'école faire des photos des enfants que ma présence a rendu complètement fous...
J'ai aussi rencontré cet Anglais qui construit une pyramide flottante dans la jungle péruvienne projet ambitieux de centre spirituel sur 7 étages correspondant aux 7 chakras du corps humain né d'une rencontre avec l'ayahuasca, Julian a pris de cette liane psychotropique et l'esprit lui a demandé de construire une pyramide...c'est ce qu'il fait...

J'ai aussi fait une excursion au coeur de la jungle, 3 jours avec Don Carlos, un guide de 73 ans, des années passées dans la jungle pour la plupart en particulier avec les Jivaros (les fameux réducteurs de têtes)...

On dort dans la jungle dans des hamacs, Don Carlos explique quels arbres peuvent fournir de l'eau potable, quels autres peuvent être utilisé pour soigner Malaria ou diahrées...
On Pagaye beaucoup sur une pirogue croisant parfois les fameux dauphins roses de l'Amazonie...
On mange des piranhas fraichement harponnés...
Il y'a beaucoup d'oiseaux, encore plus d'insectes, des singes, des fourmis qui tuent en quelques morsures, des tortues, des poissons sauteurs et de magnifiques papillons et surtout, mon ennemi naturel, le moustique...
Super agressif, il se moque des vêtements comme du DTT et c'est sa présence qui transforme ce paradis en "enfer vert"...
Un matin aussi j'ai la surprise au saut du hamac de découvrir dans une de mes bottes une énorme tarentule qui m'aurait fait passer un sale quart d'heure si je n'avais pas vérifié mes bottes avant d'y mettre les pieds...

Une nuit on part pagayer en nocturne pour débusquer les alligators dont les yeux reflètent la lumière comme ceux des chats...
On croise peu d'alligators mais le ciel est plein d'étoiles et on avance en se frayant un passage dans des nénuphares eux mêmes recouverts de lucioles ce qui crée un spectacle vraiment magique et magnifique...
On attrape quand même un Bébé alligator...Mais le lendemain matin c'est un adulte et un bien gros qui se jette à l'eau au passage de la pirogue à deux mètres à peine de notre embarcation qui tout d'un coup semble bien frêle...

Retour â Iquitos que je dois bientot quitter pour Yurimagua, ce qui signifie à nouveau 4 jours de bateau encore plus roots qu'à l'aller mais finalement bien agréable...Et puis un taxi collectif vers Tarapoto et 20h de bus pour atteindre ma prochaine étape: Trujillo au nord du Pérou...
A suivre...











































































































































































































































I am on the second floor of the bus, panoramic sight on the Peruvian jungle…
The driver is racing on these small roads like if he was tired of life. With each turn, it seems to me that the bus will overturn… And it's like that during 21 hours...

I get to Pucallpa in the evening that I spend walking around town…

The following day I'm reaching the port in mototaxi, all kinds of guy fall on me to make me board their boat or sell me a hammocks, I'm finally directed toward the " Baylon" a cargo boat supposed to leave at 3:00pm…

The port on the Ucayali river, affluent of The Amazon, is for me a very attractive place, with lots of colors and life, one charges a boats, one discharges another; many stalls are selling fruits, skewers and drinks…
A small city has appeared here made of wood and metal sheets where one can find pretty much everything, it's quite dark and dirty and not all the people look honnest… in one word: a port!..

I 'm going around the place, buy my hammock and bottles of water, essential elements for this trip that's awaiting me.
I'm also having a good meal after having installed my things and my hammock in the almost empty big room of my boat, a cargo liner made of steel which seems to have already sailed a lot...

When I return on the boat, the room is already well filled but one continues to charge all kinds of products in the hold and on the bridge: mototaxis, planks of wood, toilet paper, pigs… all and everything…

The boat will not leave at 3:00pm, neither will it leave in the evening, I thus spend my first night in my hammock, in fact it will not either leave the next morning nor at 2:00pm or 4:00pm like one successively told us; It's only at nightfall that it will end up leaving Pucallpa...

The big room is now overcrowded, people are literally the ones on the others, my hammock being lost in the middle of a hammocks forest… There are also people (and chickens) sleeping on the ground…

Approximately 150 people including only 5 gringos: a Norwegian, an Australian, two Americans and me. I thus am some kind of center of attraction and sympathizes with many passengers, especially the children who of course like to be taken in picture…

Around noon and 6:00pm everybody is taking the queue, with his bowl in hand, waiting for the cook to fill it with soup or rice with bean and a thin piece of chicken, all these cooked with the water of the river of course…Delicious !

The evening a TV on each side of the common room is playing kung fu or horror movies, interresting experience to watch a zombie movie surrounded by 5 to 12 years old fascinated children while sailing on The Amazon…

In the day, they also play Cumbia videoclips but I prefer to look at the ravelling jungle from the bridge of the boat…
Sometime dolphins come to greet us, the crocodiles them remain discrete…

And so it goes for 5 days, 5 days when the boat slowly goes on the Uyucali river and finally on The Amazon, crossing the Peruvian jungle and stopping in some small villages of wooden and straws houses where all the inhabitants gather on the bank to sell us fishes and fruits or simply to benefit from the spectacle which brings a little activity in villages often without electricity and always without roads nor infrastructures…

One morning, at 4:00, the boat finally arrives at Iquitos… I immediately fall under the charms of this city, the biggest in the world that can not be reached by any roads, only boats or planes…
Few cars thus, but many mototaxis...
Iquitos!!! the old colonial houses full of colors, the plaza de arma and his Sunday's traditionnal rising of the flag, the casa de Hierro, conceived in France by Eiffel and brought back here in pieces during Iquitos' golden age when the rubber boom brought prosperity to the city, and my favourite part of Iquitos: the shantytowns of Belen, the poorest district but the more interresting for me, its market, its wooden houses on pile the feet in The Amazon, its stalls in the street where one can taste delicious roasted fish or succulent chicken skewers, and its inhabitants so smiling and photogenic….
In Iquitos there's also a cinema, where I could watch the last Indiana Jones that precisely takes place in Cusco, Nasca and Iquitos
I went to the school to make photographs of the children whom went completely insane because of my presence…
I' also met this English guy who is building a floating pyramid in the Peruvian jungle meant to be a spiritual center on 7 floors corresponding to the 7 chakras of the human body, an ambitious project born from a meeting with the ayahuasca, Julian took this psychotropic liana and the spirit asked him to build a pyramid… and that's what he's doing…
I also made an excursion in the middle of the jungle, 3 days with Don Carlos, a 73 year old guide, 73 years mostly spent in the jungle in particular with the Jivaros (the famous head shrinkers)…
We slept in the heart of the jungle in hammocks, Don Carlos explained which trees can provide drinking water, which others can be used to cure Malaria or diahreas…
We paddled a lot on the rivers in a small canoe meeting the famous pink dolphins of the Amazonian river
I ate some piranhas freshly harpooned…
There was lots of birds, even more insects, some monkeys, ants that kill in some bites, tortoises, jumping fishes and splendid butterflies and especially, my natural enemy, the mosquito…
Very aggressive, he doesn't care about clothes or DTT and it is its presence that transforms this paradise into a "green hell" …
One morning also I had the surprise to discover in one of my boots a huge tarantula which would have made me go through a very bad time if I had not checked my boots before to put my feet in…
One night we went paddling into the night to flush out the alligators of which the eyes reflect the light as those of the cats…
we didn't find much alligators but the sky was full of stars and we were making our way through some lilypads covered with fireflies ,all this was creating a really magic and splendid spectacle… we nevertheless caught a Baby alligator… but the next morning it's an adult and a huge one that jumped in the water with the passage of our canoe, at no more than two meters from our boat that suddenly seemed quite frail…
Return to Iquitos that I must soon leave for Yurimagua, which means 4 more days of boat, in an even more rustic one than the first one but that was finally quite pleasant… And then a shared taxi towards Tarapoto and 20hours of bus to reach my next stage: Trujillo in the north of Peru… To be continued…

4 comments:

Anonymous said...

Salut,

Indinias peut ranger son chapeau et son fouet, nous as mieux! On a René Collin... Sinon, voilà bien le seul endroit au monde où non, ça le ferait pas, trop d'insectes cannibales et velus.
Mais, c'est quand même le trip la nuit étoilé sur fond de lucioles luminescentes!
As tu une idée de la destination de ton prochain voyage? Java, les Iles Salomon, l'Angola, voir la Sibérie???
Je crois qu'ils cherchent des gens au guide du routard...
Bref, amuses toi bien et prends une bonne bouffée d'aventure car le retour va être disons, cosmique!

Nice trip,

Mat

PS: Qu'est devenu le jeune (w)alligator?
Un lien fort instructif sur l'ambiance du moment:
http://www.liberation.fr/actualite/monde/336287.FR.php

Anonymous said...

Ah oui, c'est sur, Indiana Jones et Crocodile Dundee (lol) peuvent vraiment prendre leur retraite , tu en ferais le digne successeur! Ton récit est tellement incroyable, oscillant parfois entre le rêve et le cauchemar (enfin pour ma part...). Ca doit bien être la partie de ton séjour la plus riche en découvertes.
Bon dernier mois d'aventures, et fais le plein de sensations!

Anonymous said...

i have a dream!!
ben ouais ..j'ai fais un rêve de voyager, de vivre des choses aussi vraies que tu nous postes chaque fois..Je suis heureux que tu accomplissent tes rêves..et puis les rencontres..rien ne vaut la rencontres de gens qu'on ne connait pas encore..alors vis la magie de l errance, des aventures de l' autre..et de tous ces petits moments précieux...c'est a toi.. et merci de nous le faire partager a chaque fois..
moniri

run said...

merci, merci a vous mes amis...ca fait vraiment plaisir de vous lire...
quand au bebe alligator, je vous rassure tout de suite, apres lui avoir fait quelques calins, on l'a remis a l'eau au plus vite, il va bien et vous passe le bonjour

...the baby alligator is safe!!!!